Le Maroc s’apprête à graver son nom dans les annales du football mondial ce mardi soir au stade Prince Moulay Abdellah de Rabat, où les Lions de l’Atlas affronteront le Congo lors de la dernière journée des éliminatoires de la Coupe du monde 2026. Déjà premiers qualifiés du continent africain pour le Mondial, les hommes de Walid Regragui ont un objectif encore plus ambitieux : décrocher une seizième victoire consécutive et s’emparer seuls du record mondial actuellement partagé avec l’Espagne. Cette rencontre, programmée à 21 heures heure locale, revêt une dimension historique exceptionnelle malgré l’absence d’enjeu qualificatif, puisqu’elle pourrait propulser la sélection marocaine au sommet absolu des nations les plus victorieuses de l’histoire du football moderne.​

Jeudi dernier, les Lions de l’Atlas ont arraché une victoire précieuse face à Bahreïn (1-0) grâce à un but salvateur du défenseur Jawad El Yamiq inscrit à la 94e minute, égalant ainsi le record légendaire de quinze succès consécutifs établi par la Roja espagnole entre 2008 et 2009. Les joueurs marocains ont célébré ce but avec une intensité remarquable, se précipitant vers leur banc comme s’ils venaient de remporter un trophée majeur, conscients qu’ils venaient d’égaler un record vieux de seize ans. Cette série impressionnante a débuté après un match nul décevant contre la Mauritanie (0-0) le 26 mars 2024, et depuis lors, les protégés de Regragui n’ont plus connu la défaite en quinze rencontres toutes compétitions confondues. Le Maroc dépasse déjà des géants du football mondial comme la France, le Brésil et l’Australie, tous bloqués à quatorze victoires d’affilée.​

Le parcours des Lions de l’Atlas dans ces éliminatoires africaines a été tout simplement parfait, avec sept victoires en sept matchs sans concéder le moindre nul ni la moindre défaite, totalisant 21 points et trônant en tête du groupe E. La sélection marocaine a inscrit 21 buts tout en n’en encaissant que deux, démontrant une solidité défensive remarquable qui a permis de garder ses cages inviolées dans seize matchs sur vingt-et-un disputés en qualifications mondiales. Parmi les victoires les plus spectaculaires de cette série figurent un succès retentissant 6-0 face au Congo en juin dernier, ainsi que des succès probants contre le Gabon (4-1, 5-1), le Lesotho (7-0) et la Centrafrique (5-0, 4-0). Le sélectionneur Walid Regragui n’a cessé de rappeler à ses joueurs l’importance de ce rendez-vous historique, leur promettant que « l’histoire les attendait » s’ils parvenaient à franchir cette ultime marche.​

L’entraîneur marocain a exprimé sa fierté après l’égalisation du record espagnol en déclarant : « Aujourd’hui, nous partageons un record mondial avec l’Allemagne et l’Espagne, deux grandes nations du football, et en tant que Marocains, nous pouvons être fiers d’être à leurs côtés dans l’histoire ». Toutefois, Regragui a également souligné les défis rencontrés lors de la première mi-temps contre Bahreïn, où il a dû rappeler fermement à ses joueurs leurs responsabilités avant qu’ils ne se ressaisissent pour arracher la victoire. Le technicien marocain sait parfaitement que malgré l’importance de ce record, son équipe sera jugée principalement sur sa performance lors de la Coupe d’Afrique des Nations 2025 qui se déroulera à domicile entre le 21 décembre et le 18 janvier. Cette double échéance rend la préparation de ce match face au Congo d’autant plus cruciale, car il s’agit à la fois de conquérir un titre honorifique mondial et de peaufiner les derniers réglages avant la grande compétition continentale.​

Au-delà des statistiques et des records, cette performance symbolise l’ascension fulgurante du football marocain et africain sur la scène internationale depuis l’exploit historique réalisé lors du Mondial 2022 au Qatar, où les Lions de l’Atlas sont devenus la première nation arabe et africaine à atteindre les demi-finales d’une Coupe du monde. Le média néerlandais Sportnieuws a souligné que les Lions de l’Atlas, déjà inscrits au Livre Guinness des records, pourraient désormais « trôner seuls au sommet du football mondial » en cas de succès face au Congo. L’adversaire du soir, actuellement lanterne rouge du groupe E avec un seul point, ne devrait en théorie pas poser de problèmes insurmontables aux Marocains, mais l’équipe de Walid Regragui devra éviter tout excès de confiance et viser une victoire large pour rassurer les supporters avant la CAN. Cette rencontre représente bien plus qu’un simple match de clôture des qualifications : elle incarne l’ambition d’une génération dorée prête à écrire une nouvelle page glorieuse de l’histoire du football marocain et africain.​

Les Lions de l’Atlas parviendront-ils à saisir cette opportunité unique de devenir la meilleure équipe nationale de tous les temps en termes de victoires consécutives et d’offrir au Maroc un nouveau titre de gloire mondiale?